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Etre confronté à un enfant dont on comprend difficilement les difficultés est source d’une grande souffrance pour beaucoup de parents. Pouvoir mettre des mots sur ces difficultés et savoir qu’il existe des ressources peut apporter un peu de réconfort.
L’autisme
« L’autisme, ce n’est pas la pire chose qui soit arrivée à mon fils. La pire chose, c’est le manque de ressources pour lui venir en aide et l’incompréhension des autres »
Lisa Quinones-Fontanez
Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) sont des désordres neurodéveloppementaux complexes qui ont des répercussions sur le comportement, la communication et le fonctionnement social. Ce trouble touche un enfant sur 68.
Ces troubles représentent un continuum où certains enfants qui en souffrent vont pouvoir avoir une scolarité typique, obtenir un travail et réaliser la plupart des activités de la vie quotidienne, alors qu’une aide tout au long de la vie sera nécessaire pour d’autres. Les signes typiques des troubles du spectre de l’autisme sont les comportements répétitifs et des difficultés pour avoir des interactions sociales et communiquer.
Bien qu’on puisse théoriquement diagnostiquer ce trouble assez tôt (aux alentours de 18 mois), l’âge moyen du diagnostic est de 4 ans et demi. Pourtant, certaines personnes ne sont pas diagnostiquées avant d’avoir atteint l’âge adulte alors qu’on sait que les interventions précoces permettront d’améliorer le pronostic de succès d’une prise en charge.
Pour réaliser le diagnostic, il est nécessaire :
- de s’entretenir avec le patient
- d’observer son comportement
- de tester ses capacités langagières et intellectuelles
- de pouvoir s’entretenir avec un adulte (le plus souvent les parents) qui pourra répondre aux questions relatives au développement social, émotionnel et comportemental de l’enfant.
Ainsi, chaque patient souffrant d’un trouble du spectre de l’autisme a des forces et des difficultés qui lui sont propres. Le rôle du psychologue est de les identifier pour pouvoir faire les recommandations adaptées aux besoins individuels, tant au niveau intellectuel, comportemental, émotionnel que scolaire.
Une fois le diagnostic posé, plusieurs types de prises en charge qui ont montré leur efficacité peuvent être envisagées :
- La méthode ABA : cette méthode consiste à accroître les comportements utiles et de réduire les comportements nocifs ou perturbant les apprentissages. Cette approche vise à améliorer les compétences sociales et communicatives.
- Le programme TEACCH : cette méthode consiste à promouvoir l’engagement dans des activités avec pour objectif d’augmenter la flexibilité, l’indépendance et l’auto-efficacité au travers de stratégies qui sont basées sur l’apprentissage des forces et des difficultés des personnes souffrant d’un trouble du spectre de l’autisme.
A chaque étape de vie, les patients TSA seront confrontés à de nouveaux défis. Le rôle du psychologue sera d’adapter le plan de prise en charge pour aider les patients et leur famille à y faire face. Le psychologue joue également un rôle important pour aider les enfants souffrant d’un trouble du spectre de l’autisme à gérer les défis spécifiques à ce trouble.
Le psychologue intervient aussi pour aider les patients TSA à gérer des anxiétés, des troubles de l’humeur comme la dépression, des troubles alimentaires ou des troubles du sommeil qui peuvent être associés à ce trouble. Pour ce faire, il pourra notamment s’appuyer sur des approches comme les thérapies cognitivo-comportementales.
Pour les cas les plus sévères, l’objectif sera de diminuer les comportements agressifs et auto-agressifs. Au final, il ne s’agit pas de guérir les troubles du spectre de l’autisme mais d’aider les personnes qui en souffrent à faire face au mieux de leurs capacités aux défis qu’ils ont à relever.
Les troubles des apprentissages
Les Troubles Spécifiques du Langage et des Apprentissages (TSLA) appelés communément « troubles dys » sont des troubles neuro-développementaux qui surviennent en l’absence de retard intellectuel.
Ces troubles des apprentissages peuvent se manifester de différentes manières que ce soit au travers de l’acquisition de la lecture, du langage oral ou de l’orthographe. Ces troubles peuvent également se manifester au niveau de l’acquisition des habiletés motrices. Bien que ces troubles aient une appellation spécifique pour chacun des domaines touchés, ils présentent comme caractéristique commune de perturber les apprentissages scolaires. Si ces difficultés ne sont pas identifiées et prises en charge elles peuvent engendrer des répercussions sur la vie scolaire, professionnelle et sociale, et peuvent provoquer un déséquilibre psycho-affectif. Leur repérage, leur dépistage et leur diagnostic sont déterminants.
Plus les difficultés sont identifiées tôt, plus les stratégies de compensation se révèlerons efficaces. Au-delà du diagnostic le psychologue intervient pour le développement émotionnel, la mise en place de stratégies de compensation afin de s’appuyer sur les forces. Il joue également un rôle pour proposer des dispositifs ou des adaptations en milieu scolaire. Enfin, il peut proposer un accompagnement individualisé basé sur la remédiation cognitive. L’objectif de cette prise en charge étant de permettre une meilleure intégration et un meilleur épanouissement des enfants souffrant de troubles des apprentissages.
Morgane Huet 